Le 18 juillet 1944, à 5 h 35, le général MONTGOMERY lance l’opération « Goodwood », une offensive majeure visant à percer le front allemand à l’est de CAEN. Les divisions blindées alliées, sous le commandement du général O’Connor, sont en première ligne.
Au cours de cette opération, 1 056 bombardiers Lancaster et 26 Marauders larguent 7 738 tonnes de bombes sur CAEN et la banlieue sud caennaise. Ce bombardement intensif est suivi de la bataille de chars la plus spectaculaire de la campagne de Normandie.
Les Allemands, retranchés derrière trois lignes de défense et fortifiant plusieurs villages, résistent vigoureusement, notamment à GRENTHEVILLE, à SOLIERS, au Hameau de BRAS et à CORMELLES. La progression alliée le 18 juillet est lente, engendrant des pertes substantielles, en particulier plus de 150 chars perdus par la 5e Brigade de la Guards Armoured Division et la 11e Armoured Division. Néanmoins, les pertes humaines demeurent relativement faibles. Du côté allemand, bien que cinquante chars soient détruits, deux divisions d’infanterie subissent des pertes importantes.
À CORMELLES, une des premières patrouilles est dissimulée par un habitant durant la fouille de sa maison par les Allemands.
Le 19 juillet au soir, le 2e corps canadien, avec la 7e Brigade d’infanterie canadienne et le régiment The Canadian Scottish, poursuit son avancée et libère CORMELLES, précédemment occupée par les fantassins de la 272e division allemande. L’opération « Goodwood » marque ainsi un tournant dans la bataille de Normandie.
Le 20 juillet, le sergent TEMPLE installe son bivouac à l’entrée de CORMELLES (actuellement près du collège Guillaume de Normandie). À 18 h 00, la compagnie D tient la sortie de CAEN. À l’aile gauche, le Canadian Scottish occupe CORMELLES où l’artillerie installe ses batteries pour pilonner la crête de BOURGUÉBUS. Le gros de l’armée canadienne arrive à la Guérinière avec ses chars, ses chenillettes et ses camions. Plus de 50 chars se rassemblent autour du château de la Guérinière. Un état-major est camouflé dans une tranchée route de CORMELLES. Il est fortement question d’évacuer les civils qui restent. Le 20 juillet, BOURGUÉBUS ainsi qu’IFS sont pris. Le total des pertes pour cette bataille est estimé à 2 212 hommes pour ces 2 jours de combat, 47 officiers et 2 138 soldats allemands prisonniers.
L’opération « Goodwood » ne remporte qu’un succès relatif, mais les opérations suivantes permettent la progression des Alliés vers le Sud, aboutissant à la fermeture de la Charnière de FALAISE et à la déroute allemande. CORMELLES devient une base militaire accueillant de nouveau régiment comme le South Alberta Regiment (SAR), du 29e régiment canadien de reconnaissance blindée. Ce régiment s’est illustré avec bravoure à partir de CORMELLES, jouant un rôle décisif dans des batailles à travers la NORMANDIE, la BELGIQUE, la HOLLANDE et l’ALLEMAGNE. Cependant cette présence d’artillerie lourde n’est pas sans conséquence. En effet, des duels d’artillerie causent d’énormes dégâts. L’actuel site Stellantis, fréquenté par les troupes britanniques pendant la bataille de Normandie en 1944, montre aussi les impacts de bombardements et des vestiges de l’aciérie réquisitionnée par les troupes allemandes ont été découverts. L’article de Clarisse Parra-Prieto, « Cormelles-le-Royal, Mondeville – Site PSA », révèle que : « La vingtaine de points d’impacts reconnue par photographie aérienne sur l’emprise du diagnostic témoigne du lourd tribut payé par Caen et ses environs lors de l’opération Charnwood du 7 au 9 juillet 1944, puis lors de l’opération Goodwood du 18 au 20 juillet suivant. Cette dernière opération visait à libérer l’est de Caen et s’est principalement appuyée sur l’envoi massif de divisions blindées. »
À Cormelles : Arrivée des troupes canadiennes
À Cormelles : Soldats canadiens au repos
1944 à Cormelles : Batteries alliées tirant sur Bourguébus
Août 1944 à Cormelles : Soldats canadiens en préparatifs avant la bataille
Août 1944 à Cormelles : Artillerie canadienne
1944 à Cormelles : Décharge de chars canadiens